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LA LUMIERE
LES LUMIERES
Colonne d'Harmonie

"Ainsi parlait Zarathoustra - Le lever du soleil" - Richard STRAUSS
     
La lumière, quelle lumière ?

Pour les anciens Egyptiens, c'est le soleil, Râ, qui est dieu-lumière créatrice. Dans le livre des morts des anciens Egyptiens, on trouve une ode au soleil. Extraits :

Tes rayons illuminent mon corps ...Ta beauté réjouit mes yeux...Et la paix règne autour de toi
Toi, divinité unique, tu régnais déjà au ciel à une époque où la terre avec ses montagnes n'existait pas encore...
Toi le créateur de tout ce qui existe...Tu arrachas de l'océan premier les êtres.

Ceci n'est pas sans rappeler le tout début de la Genèse :

Le souffle de Dieu planait sur les eaux. Et Dieu dit : que la lumière soit et la lumière fut. Et Dieu vit que la lumière était bonne et il sépara la lumière des ténèbres. Ce fut le premier jour.

Dans toutes les religions la notion de lumière est présente. Pensez au Yin et au Yang, à la Lumière symbole de Divinité dans l'Islam (Dieu est la lumière des cieux et de la terre), etc...
Et chez nous ? Le profane ne demande-t-il pas à recevoir la grande lumière ? A l'issue de nos tenues, le Vénérable Maître ne dit-il pas : la lumière qui éclaire le Temple doit rayonner sur tout l'univers ?
Alors de quelle nature est cette lumière ? S'agit-il de la lumière-création ? De la lumière-vie ? De la lumière-connaissance ? De la lumière-illumination ? De la lumière-initiation ? Qu'y a-t-il de commun entre ces différents sens ? En fait, sont-ils réellement si différents ?

Est-ce que ce n'est pas le questionnement précisément qui nous fait avancer vers la lumière ? Finalement, je crois que c'est moi qui ne suis pas une lumière.


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Ra - Temple d'Abou Simbel
   
voltaire
Voltaire et les chandelles

J'avais prévu de faire un petit travail sur la chandelle. Mais au cours de mes recherches, la honte s'abattit sur moi lorsque je découvris que mon illustre ancêtre, Voltaire, lumière parmi les lumières du siècle éponyme, était radin au point que, bien qu'étant l'hôte de Frédéric, roi de Prusse - et fort bien rémunéré pour cela, au point dis-je qu'il montait dans sa chambre en empruntant chaque soir au salon où l'on avait philosophé gentiment, 2 chandeliers à plusieurs branches sous prétexte de guider ses pas dans les couloirs du palais, déclinant fermement l'offre des valets qui voulaient l'éclairer. Arrivé dans ses appartements, il soufflait en hâte toutes ces bougies et les revendait le lendemain pour quelques sous à un marchand de la ville. Ce manège dura quelques mois avant d'être découvert.
La honte passée, je me suis demandé si un petit chromosome voltairien ne naviguerait pas en moi de façon sournoise, chromosome qui serait à l'origine de ma brillante élection au poste de trésorier de ce respectable atelier !

     
fn
NIETZSCHE se prenant la tête

La lumière

Si chacun de nous a les connaissances de ses lectures,
Les livres sont la lumière qui guide vers la civilisation.

La lumière, symbole de la vie, de l'intelligence, du progrès
Elle nous est indispensable.
La lumière dévoile ses multiples clartés :

"Ce n'est pas la lumière qui manque à notre regard, c'est notre regard qui manque de lumière.La lumière est la connaissance, elle succède aux ténèbres" comme le cite si bien Emmanuel Kant, philosophe allemand.

Les lumières se définissent comme la sortie de l’homme hors de l'état de minorité, où il se maintient par sa propre Faute.
Je citerai quelques pensées d’hommes illustres :
« Plus on s'approche de la lumière, plus on se connaît plein d'ombres » (Christian Bobin)
« Au fond, toute âme humaine est cela : fragile lumière, en marche vers quelque abri divin, qu’elle imagine, cherche et ne voit pas." (André Maurois)
« L'homme a beau étendre le cercle de ses idées, sa lumière n'est toujours qu'une étincelle, promenée dans la nuit immense qui l'enveloppe. » (Joseph Proudhon)
« Que d’hommes se pressent vers la lumière non pas pour voir mieux, mais pour mieux briller. » (Friedrich Nietzsche)
La lumière est amour, car la lumière se dégage du feu. De même que le désir d'amour se dégage de la volonté divine.
Je me trouvai dans les ténèbres et je désirai la lumière, L'initiation a été le passage des ténèbres à la lumière.
La lumière fraternelle que nous dispense le Vénérable Maître nous permet de remplir nos devoirs maçonniques.

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Emmanuel KANT
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De l’ombre à la lumière.

Oui, mes très chers Frères, comme vous tous, le premier souvenir de mon passage de l’ombre à la lumière était accompagné d’une claque, voire même d’une fessée, il y a déjà bien plus de 50 ans. Cette lumière m’a guidé à travers des chemins de la vie ; elle s’est heurtée à des obstacles divers provoquant ainsi des ombres représentant pour moi les apprentissages de la vie.
Je me demande alors pourquoi l’homme doit-il souffrir avant d’atteindre la lumière qui est le symbole de la vérité et de la réussite.
Plus tard, les choses se sont inversées, et là, je n’ai pas reçu de claque mais j’étais secoué dans tous les sens par des « templiers jouissifs », puis de nouveau la lumière mais cette lumière nouvelle n’est pas celle qui sera parsemée par des ombres mais qui sera mon guide vers la vérité, vers le vrai amour et surtout vers la fraternité.
Je finirai par cette citation de Hafid Aggoune qui dit « On passe toute sa vie à chercher une vérité qui nous torture, sans savoir qu’une fois confronté à sa lumière, la route ne fait que s’ouvrir à soi. »

ernst
"La Vierge corrigeant l'enfant" - Max Ernst
     
aureole

Mes Lumières

Comme chacun le sait ici, la Franc-Maçonnerie elle-même personnifie, à sa façon, l'Humanité en marche vers la Lumière, soit vers davantage de Liberté, d'Egalité et de Fraternité.
En ce qui me concerne et d'un point de vue plus personnel, je dirais que la Franc-Maçonnerie a sur moi un effet balsamique dans la mesure où elle joue à peu près le même rôle que ces petites veilleuses qu'on allume le soir dans la chambre des enfants à dessein de les tranquilliser. Or, il se trouve que cette petite lampe émet un rayon lumineux qui n'est autre que la concentration d'une trentaine de lueurs toutes plus éclatantes les unes que les autres. Ce sont mes Lumières à moi.
J'ai nommé J-P, notre historien bienveillant ; A. le sage, au « Bonsoir les filles !» et à l'humour légendaires ; B., notre benjamin utopiste ; O., le chanteur-guitariste paraguayen qui fait chavirer les Sœurs ; A., le jovial méditerranéen ; B., notre « big moustaches » aux planches gustatives si réussies ; P., le perplexe aux interrogations multiples ; D., le laconique tranquille ; D., notre guide à tous à l'autorité bien pesée ; P, dit « Dudule », à l'organe aussi développé que la fraternité ; D., le politicien tourmenté ; B., le tunisien allègre (rien à voir ici avec Claude Allègre, mon Frère enseignant), G., le plongeur mexicain à la joie de vivre sans pareille ; Y., l'instit curieux de tout, T., le râleur au grand cœur ; C., le bâtisseur inquiet ; M., l’inapaisable rêveur ; J. le rebouteux soucieux ; M., le péruvien avide de savoir ou, peut-être devrais-je dire de pouvoir ; E., le perpétuel bronzé, non parce qu'il fait du ski, mais bien plutôt de l’équitation, J., l'intello des mastroquets ; R., notre Rabelais à la logique imparable ; M., humaniste tendu ; P., dont la peinture apaise nos bleus à l’âme ; J., notre 33ème , celui-là même qui, parfois, travaille sur d'autres chantiers, notamment à Caen. Or, comme nous le savons grâce à lui, à Caen l'eau bue éclate ou encore l'eau bue à Caen délabre ; J-C, notre artiste lunaire ; A., le mandarin lexovien ; J-L, la brocante ; J., un puits de science discret ; J-P, le joyeux luron ; X., jeune cadre dynamite ; D., la gentillesse incarnée ; L., l'esthète prudent et, enfin, F., le Cecil B de Mille de la côte.
Mais, ma liste serait incomplète si j'omettais d'évoquer notre B.'.A.'.S.'. C., la théâtrale.
Alors à tous ces Fils, et à toutes ces filles de la Lumière, je dis « merci » et je souhaite, bien sûr, d'excellentes fêtes de fin d'année.

 
malade
Deux lumières dans ma vie

Ma plus grande lumière, MON FILS DAVID.
Ma deuxième lumière, LE THEATRE : Pour un non comédien il est difficile de concevoir cette merveilleuse LUMIERE qui vous fait mourir.
La voix du régisseur : « dans un ¼ d’heure entrée en scène ». La porte de sa loge qu'on ferme, l'escalier sans lumière, l'arrivée dans les coulisses. Le silence, seuls les 2 servantes sont allumées, le trou noir de la scène, la rampe de scène allumée derrière le rideau rouge fermé. Puis le brigadier, le rideau, la scène inondée de lumières. Là tout bascule : l'entrée, les spots en pleine figure. Une vie merveilleuse pendant une heure. La mort : je ne suis plus C…E C…S, mais Toinette, Nicole, Marinette, Marotte, Lisette, Georgette, Dorine, Arsinoé, Frosine, Lucette, Nicole, Martine, Philaminte, Catheau, Camille, Catherine etc. Une ivresse totale dans une lumière blanche. Les saluts, tout s'éteint, le retour à sa loge, épuisée. On se déshabille, on remet d'autres costumes et c'est le retour à la vie de tous les jours. ADIEU MES LUMIERES.
avare
     
La lumière illusoire

Je vais, tout d'abord, vous raconter une anecdote, une belle anecdote : «II y a quelques années, durant les Paralympiques de Seattle, 9 participants, tous déficients mentaux ou physiques, se sont alignés pour le 100 mètres haies. Ils sont partis, presque ensemble, enfin sauf un qui s'est étalé sur la piste dés le départ .De dépit et de douleur il s'est mis à pleurer. Les autres, l'entendant, se sont arrêtés, sont revenus sur leurs pas pour aider celui qui était tombé. Ils lui ont dit de ne pas s'inquiéter, que tout allait s'arranger. Aucun record n'a été battu ce jour-là, mais les neuf hommes handicapés ont passé la ligne d'arrivée ensemble, la main dans la main. Le stade entier était évidemment debout et a applaudi à tout rompre pendant plusieurs minutes.

Fin de la relation de cette anecdote, mais que s'était-il donc passé ? Et bien, ces sportifs ont reçu l'espace d'un instant un éclair de la lumière de l'âme. De cette lumière qui leur a fait comprendre que le plus important n'est pas forcément de gagner seul, mais d'aider les autres à terminer la tâche qu'ils se sont imposés. La lumière de l'âme vient parfois nous éclairer, mais son éclat est très rare et toujours fugace.

Voilà les faits que je voulais vous rapporter, seulement il faut que je sois honnête, et vous avouer que tout ce que je viens de dire est complètement inventé, ce n'est qu'une histoire, une belle histoire.

En effet, tout est faux, rien n'est plausible. Tout d'abord, on ne trouve trace de jeux paralympiques ou autres à Seattle pour la simple raison qu'il n'y en a jamais eu d'organisés dans cette ville. Et puis, je vous ai dit que neuf concurrents hommes étaient au départ d'un 100 mètres haies, le 100 mètres haies est une épreuve exclusivement féminine. J'ai mentionné que les participants étaient des déficients physiques ou mentaux or, depuis 2004, les déficients mentaux ne sont plus admis aux jeux paralympiques, ils ont des jeux spéciaux et adaptés à leurs handicaps. Ce n'est qu'une histoire basée sur des éléments totalement farfelus mais qui exprime tellement de bons sentiments qu'on aimerait bien qu'elle soit vraie.

Il n'est pas toujours aisé de s'apercevoir que telle ou telle information pourtant assénée sur un ton même doctoral n'est, en fait, qu'un ramassis d'erreurs voire de mensonges délibérés. Pour autant, la lumière de l'âme existe réellement, elle nous illumine parfois, mais méfions-nous de ne pas être les victimes innocentes et crédules d'une autre source d'éclairage : la lumière illusoire.

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lumiere
Retrouvons l’idée de la Franc-Maçonnerie elle-même, ne trouver son esprit, celui de la progression d’une conscience qui s’efface, peu à peu, de s’élever vers la lumière et d’acquérir de manière sensible plus de perfection.
Les Lumières, la capacité intellectuelle, naturelle, l’intelligence, les connaissances acquises, le savoir.
Les hommes se conduisaient par leurs lumières, plutôt que par leurs passions. Le plus important pour le Franc-Maçon, ce n’est pas le but, ce n’est pas la fin. Le résultat, c’est la démarche elle-même, le cheminement. Ce mouvement lui permet d’aller plus loin dans la recherche de la connaissance et l’amour partagé avec la communauté humaine en quête de lumière.
Nous honorons la Lumière et nous savons qu’elle se nourrit d’éclairages divers à diversifier encore et encore !

   
poisson
Le poisson lanterne qui mesure entre 10 et 15 cm de long, agite au dessus de sa tête un lumignon qui lui permet à la fois, d’attirer ses proies vers sa bouche béante, et les partenaires sexuels.
La lumière

Du latin luminaria signifiant « la spiritualité » ou « l’élément primordial ». Ces deux définitions semblent se succéder et non pas se cumuler.
Ainsi, la lumière est primordiale à la vie. Elle est la première création et constitue l’élément établi et manifesté. La vie en découle, et même dans les abysses marins les plus obscurs, les poissons ont développé la capacité de produire de la lumière.
En cette année 2010, j’ai rédigé mon testament philosophique et vous m’avez sorti de la pénombre en me donnant la lumière à la fin de mon initiation.

Il s’agit bien de l’élément primordial. La lumière reçue, je peux travailler pour percevoir les choses différemment. Je dois travailler à dégrossir la pierre brute et un jour pouvoir me détacher de la matière et enfin la dominer.

Selon moi, la lumière est dévoilée, elle rayonne et irradie. Elle constitue un moyen d’accéder à la spiritualité.
La lumière enfin dévoile la clarté et permet de discerner ses frères et surtout de voir son ennemi le plus dangereux dans le reflet du miroir : soi-même.

poisson
Tête du poisson dragon, l'idiacanthus atlanticus qui ne mesure que quelques dizaines de centimètres, vit à une profondeur entre 2000 et 2800 m. Il produit sa propre lumière grâce à ses organes photophores
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LA LUMIERE

La lumière est mise en relation avec l'obscurité pour symboliser les valeurs complémentaires ou alternantes d'une évolution. Des expressions telles que lumière divine ou lumière spirituelle laissent apparaître le contenu très riche. En Extrême-Orient la lumière est la connaissance : la double acception existe également en Chine pour le caractère MING qui synthétise les lumières du soleil et de la lune. Lumière et ténèbres constituent plus généralement une dualité universelle qu'exprime exactement celle du YANG et du YIN. La lumière, à partir du soleil devient le symbole de nombreuses civilisations, y compris dans le monde maçonnique puisqu'un Vénérable Maître donne la "grande lumière'" à un profane. Au plan spirituel, citons les apports historiques ou religieux : la Genèse, le Kalpa, jour de Brahma, la nuit, les ténèbres opposés au Soleil dans la mythologie grecque, la claire lumière du vide, ultime réalité perçue au moment de la mort et conduisant l'âme au Nirvana dans le Bouddhisme. Le sens symbolique de la lumière est né de la contemplation de la nature, la Perse, l'Egypte, toutes les mythologies ont attribué une nature lumineuse à la divinité .Toute l'antiquité rend ce même témoignage : Platon, les stoïciens, et aussi les gnostiques. Dans les traditions de lflslam, la lumière est avant tout le symbole de la divinité. Le Coran déclare que Dieu est la lumière des cieux et de la terre.
Au plan du symbole maçonnique, cette lumière revêt plusieurs aspects : Allusion au delta lumineux. Un rituel à chaque grade qui nous baigne de lumière. La nature de cette lumière est également recherchée dans la psychologie de la spécificité humaine, c'est à dire de l'espèce qui se libère, en créant la somme des savoir, sagesse et connaissance.
Dans le langage et les rites maçonniques, recevoir la lumière c'est être admis à l'initiation c'est à dire participer les yeux bandés et prêter serment. Le néophyte, les yeux dévoilés, est comme ébloui par la clarté subite : il reçoit la LUMIERE, cette lumière à laquelle se réfèrent souvent le rite ou les rites n'est autre que la connaissance transfigurante que les maçons ont pour devoir d'acquérir. Si nous avons compris le sens de cette lumière qui est en nous, il nous faut garder conscience que nous ne sommes encore que sur le chemin initiatique. Nous construisons ce qui à été détruit, nous ne combattons l'ignorance qu'en répandant la lumière. Si la lumière est la vie c'est un ensemble où entrent aussi les ténèbres s'opposant au jour et au bien "N'oublions pas que l'humilité est la voie de la perfection maçonnique".

   
Qui a volé la lumière aux dieux ?
Prométhée prit aux grands, le feu.
Qui peut se croire plus haut que les cieux,
Et croire nous aimer au mieux ?

Songes creux d'un moment d'égarement,
Les lumières en nous à tout moment
Irradient nos pensées et tourments
Le feu de la bougie tremblant.

Le noir et le blanc, quand vient le tour
D'éteindre ou d'allumer le jour
Les lumières montrent et courent
Nos pensées et yeux sourds.

Buvons des santés de lumières
Croquons les mets de nos frères
Chantons les joies de nos pères
Prenons cette vie éphémère.

jean
Prométhée - Jean DELVILLE
Quel scintillement aveuglant
Nos pensées pour un temps
Feront de nous des errants
Pécheurs, et dos courbant

Des êtres aux pensées lumineuses
Ignorant les vérités ténébreuses,
Les dogmes et lois vénéneuses,
Surgirent des vies prodigieuses.

Elle est la source, elle est l'eau de vie
De partout sourde l'éclair, et crie
L'espoir de sortir des affres de la nuit
Qu'à jamais les ténèbres englouties

Que la lumière éclabousse le monde,
Le soleil éclaire nos têtes rondes
Nos esprits ouverts et sondent
Nos cœurs que le jour inonde.

     
encyclo
Parfois, les F.'.M.'. sont appelés les Fils de la Lumière parce que profanes, ils étaient dans les ténèbres de l'ignorance et qu'initiés, ils reçoivent la Lumière de la connaissance, symbolisée par le rayonnement du Delta lumineux.
Mais sommes-nous des Enfants des Lumières ? Les Lumières, c'est ce mouvement intellectuel qui a agité l'élite européenne éclairée, à partir du début du XVIIIème siècle. On l'appelle le Siècle des Lumières, il a pourtant connu autant d'ombres que de lumières. C'est en ce siècle-là que la traite négrière a connu sa plus grande prospérité, qu'ont sévi des despotes soi-disant éclairés, en Prusse Frédéric II, le compère de Voltaire, en Russie Catherine II, la protectrice de Diderot. Et comment s'est terminée la Révolution française, fille des Lumières ? Par la Terreur et l'impérialisme napoléonien.
En dépit de ces ratés, acceptons-en tout l'héritage, nous sommes les Enfants des Lumières. La F.'.M.'. s'est organisée presque en même temps qu'elles et les loges maçonniques ont été l'un des vecteurs de la diffusion de leurs idées en Europe et dans les jeunes États-Unis.
Quelles étaient ces idées des Lumières, actuellement dénigrées ou rejetées dans le Monde et en France ? Élargir le savoir encyclopédique aux dimensions du monde, séparer les trois pouvoirs, tolérer la pluralité des opinions, libérer l'être humain et la science de la seule autorité des dogmes religieux, faire de l'homme un individu autonome et un citoyen, et non plus un sujet, privé de droits mais astreint à des devoirs. Par le renforcement et la diffusion du savoir, l'Humanité accéderait au progrès qui le conduirait vers le bonheur.
Nous travaillons au progrès de l'Humanité, à « son amélioration matérielle et morale, à son perfectionnement intellectuel et social ».
« Notre tâche est loin d'être achevée ».

siecle
     
La ou les lumières

Je ne savais pas mais alors pas du tout comment aborder cette planche sur la ou les lumières, et j'étais partagé (je le suis toujours d'ailleurs) entre différents angles d'approche.
La lumière et sa voisine l'ombre ainsi que l'ensemble des dualités qui en découlent, la Lumière symbole du savoir l'ombre symbole du vouloir auraient mérité bien des développements. En effet une certaine dualité semble parfois opposer la lumière et l'ombre entre elles attribuant beaucoup de vertus à la lumière et beaucoup de face obscure à l'ombre.
Ou encore approfondir ce paradoxe apparent de la lumière trop forte qui est parfois source d’inquiétudes alors que l'ombre peut être réconfortante.
Ou bien au sein de l'ombre la plus épaisse un rayon de lumière aussi faible soit-il suffit à éclairer alors qu'une lumière trop forte nous aveugle.

Je me suis posé et je me pose encore la question (en clair j'ai du mal à y voir clair) : la lumière en tant que telle est-elle visible ou non ?
Certes je perçois les rayons du soleil sur mon visage ; je vois les choses éclairées par lui. De la même manière je peux (avec difficultés même si mes yeux sont neufs) voir l'incandescence d'une ampoule mais je n'arrive pas à distinguer et encore moins appréhender ce qu'est la lumière réellement alors que je peux lui donner une couleur mais uniquement par les choses qu'elle éclaire.
J'aurais pu aussi traiter Les lumières et le siècle du même nom ainsi que l'ensemble des notions qui s'y attachent et qui sont les piliers de mon engagement maçonnique, Liberté Égalité Fraternité par exemple.
J'ai aussi pendant un instant envisagé de partager avec vous mes frères les lumières sur le plan symbolique comme symbole du savoir ou bien encore disserter sur le dieu solaire de l'Egypte antique, voire même pire encore évoquer les rosaces rayonnantes des cathédrales gothiques et les chemins qu'elles semblent éclairer sur une voie qui doit bien conduire de gré ou de force les croyants quelque part …
Non mes frères j'ai abandonné toutes ces voies alléchantes pour tout simplement partager avec vous quelques vers (et non pas verres ce sera pour tout à l'heure ...) autour de la lumière … en vous lisant ces lignes …

 

Quand le vieux Gœthe un jour cria: «De la lumière!»
Contre l'obscurité luttant avec effort.
Ah ! Lui du moins déjà sentait sur sa paupière
Peser le voile de la mort.

Nous, pour le proférer ce même cri terrible,
Nous avons devancé les affres du trépas;
Notre œil perçoit encore, oui! Mais, supplice horrible!
C'est notre esprit qui ne voit pas.

II tâtonne au hasard depuis des jours sans nombre,
A chaque pas qu'il fait forcé de s'arrêter:
Et, bien loin de percer cet épais réseau d'ombre,
II peut à peine l'écarter.

Parfois son désespoir confine à la démence.
Il s'agite, il s'égare au sein de l'Inconnu,
Tout prêt à se jeter, dans son angoisse immense,
Sur le premier flambeau venu.

La Foi lui tend le sien en lui disant: «J'éclaire!
Tu trouveras en moi la fin de tes tourments.
Mais lui, la repoussant du geste avec colère,
A déjà répondu: «Tu mens!»

Ton prétendu flambeau n'a jamais sur la terre
Apporté qu'un surcroît d'ombre et de cécité
Mais réponds-nous d'abord: est-ce avec ton mystère
Que tu feras de la clarté?»

La Science à son tour s'avance et nous appelle.
Ce ne sont entre nous que veilles et labeurs.
Eh bien! Tous nos efforts à sa torche immortelle
N'ont arraché que les lueurs.

Sans doute elle a rendu nos ombres moins funèbres;
Un peu de jour s'est fait où ses rayons portaient;
Mais son pouvoir ne va qu'à chasser des ténèbres
Les fantômes qui les hantaient.

Et l'homme est là, devant une obscurité vide,
Sans guide désormais, et tout au désespoir
De n'avoir pu forcer, en sa poursuite avide,
L'Invisible à se laisser voir.

Rien ne le guérira du mal qui le possède;
Dans son âme et son sang il est enraciné,
Et le rêve divin de la lumière obsède
A jamais cet aveugle-né.

Qu'on ne lui parle pas de quitter sa torture.
S'il en souffre, il en vit; c'est là son élément;
Et vous n'obtiendrez pas de cette créature
Qu'elle renonce à son tourment.

De la lumière donc ! Bien que ce mot n'exprime
Qu'un désir sans espoir qui va s'exaspérant.
A force d'être en vain poussé, ce cri sublime
Devient de plus en plus navrant.

Et, quand il s'éteindra, le vieux Soleil lui-même
Frissonnera d'horreur dans son obscurité.
En l'entendant sortir, comme un adieu suprême.
Des lèvres de l'Humanité.
1

rais
Et puis pour finir quelques strophes … qui peuvent aussi nous apporter à défaut de lumière un éclairage.

Roberto JUARROS
Certaines lumières éteintes éclairent plus que les lumières allumées.
Il y a des lieux où il ne faut pas que quelque chose soit allumé pour voir clair.
De plus il y des choses qui s'éclairent mieux toutes lumières éteintes ...
2

Michel CAMUS
Quand le corps fait écran à sa propre lumière
Comment peut-il savoir de qui n'est-il que l'ombre ?
Nos bouches d'ombre, nos heures noires, nos pluies d'angoisse
Seul l'émerveillement peut les combler de lumière ...
3

Michel CAMUS
Qui n'a jamais vu la lumière transfigurer le monde en un clin d'œil ?
Qui n'a jamais croisé dans la nuit transparente le regard d'une étoile ?
Qui n'a jamais entendu, ne fusse qu'un instant le chant muet du vide, la voie silencieuse du dedans ?
Où est l'entrée de l'univers, où la sortie ?
L'infini est au centre de nous.
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1 Louise Ackermann - "Poésies Philosophiques" - Editeur Nabu Presse
2 "Douzième poésie verticale" - Editions Orphée - La Différence
3 "Proverbes du silence et de l'émerveillement" - Editions Lettres Vives
4 "Le passage de l'impasse" - Editions Lettres Vives 
   

cenest

Bande annonce du film

LES ENFANTS DE LUMIÈRE.

Je veux ce soir attirer votre attention mes F.'.F.'. sur une expérience réalisée dans une école maternelle située dans une ZEP (zone d'éducation prioritaire) de la région parisienne ou 89 nationalités se côtoient en bon entendement.
Dans cette école depuis 2006 l'on donne des cours de philosophie aux enfants de 3 à 5 ans il ne s’agit pas évidemment de faire le programme de la classe de philo mais simplement d'apprendre dès la petite enfance à organiser ses pensées.
C'est dans cette école qu'a été tourné le film « Ce n'est qu'un début »
Cette expérience permet à l'enfant de se construire dans une responsabilité de sa pensée et de sa personne.
Écouter l'autre, accepter de partager l'attention de la maîtresse, rebondir sur la réflexion d'un camarade et réfléchir à celle-ci avec le reste de la classe.
Pour ce faire I’on fixe un rituel : toujours même lieu, même heure, même endroit.
Tous placés en rond, ils sont invités à éviter de s'exprimer avant d'avoir réfléchi à ce qu'ils souhaitent dire et surtout à ne jamais se moquer de l'intervention d'un camarade.
Pour marquer l'espace temps, l'institutrice allume une bougie : c'est le rituel d'entrée en réflexion.
Tous les sujets peuvent être abordés : qu'est ce qu'un chef, que la force, l'amour, le lien entre l'amour et la sexualité, la mort, etc …
Il y a bien sûr des grands et des petits parleurs, mais la réflexion passe aussi par le corps, gestes, grimaces, les mots ne peuvent pas toujours sortir, c'est pourquoi chaque séance se termine par du dessin.
Ici pas de note, pas d'évaluation, pas d'échec, pas de morale, pas de bonne ou de mauvaise réponse. Ce qui fait que pour les plus faibles en particulier c'est une réussite.
Ils sont en réussite scolaire et le regard porté sur eux par la maîtresse et par leurs parents change forcément.
Ici, chacun se nourrit de l'autre, riche de sa culture, et la partage, sans jugement de valeur...
Celui qui n'est pas d'accord avec moi n'est pas mon ennemi.
Pascaline Dogliani l'institutrice à l'origine de cette expérience (Je parierais que c'est une sœur) conclue très humblement
« On a juste créé une étincelle »
Je suis heureux mes F.'.F.'. de vous passer cette étincelle afin que chacun de nous puisse allumer le feu, et transmettre la lumière.

pascal


pascal
   
Une lumière, Stéphane HESSEL

indignezhessel
Indigène Editions

Les Français et la route.

Pourquoi les autoroutes françaises ne sont-elles pas éclairées ?
Parce que les Français se prennent pour des lumières.




panneau
 
   
5 artistes de la lumière
Il y a 5 000 ans, à Stonehenge, des hommes construisent un grand monument mégalithique composé d'un ensemble de structures circulaires. Au solstice d’été, les premiers rayons du soleil traversent ce cercle et frappent une pierre appelée la Heel Stone. Au solstice d’hiver, les rayons passent entre deux trilithes.
Vers 1300 avant J-C, Ramsès II fait construire le temple de Abou-Simbel. A chaque solstice, les rayons du soleil éclairent les statues d’une pièce située à 65 de l’entrée. Une statue n’est pas éclairée : celle de Ptah, le dieu des ténèbres.
Au Xème siècle de notre ère commence la construction de ce qui sera la basilique de Vézelay. Au solstice d’été, à l’heure du midi solaire, neuf taches de lumière parfaitement alignées s’inscrivent sur le sol de la nef, dans l’axe central. Au solstice d’hiver, la lumière solaire frappe les chapiteaux supérieurs du mur nord de la nef.
Au XIXème un peintre aux doigts de lumière nous offre ses symphonies chromatiques. Il a pour nom Monet. Il ne peint pas des meules de foin. Il ne peint pas des cathédrales. Il peint l’effet que procure la lumière sur ces objets. Et quand il peint les nymphéas, il nous montre – grâce au miroir de l’eau qui renvoie la lumière - le ciel et la vase du bassin.
Et pour terminer, un peintre vivant, Soulages. Il invente le mot outre-noir, au-delà du noir, une lumière transmutée par le noir.
stonehenge
abousimbel
vezete
cathedrales
outrenoir